jeudi 3 mars 2011


Site[modifier]

Vue depuis le nord de la ville. Au 1er plan, la cité HLM de Pasteur, la colline de Cimiez, au second plan Nice-Ville, et en arrière-plan la baie des Anges
La ville est située au fond de la baie des Anges, abritée du vent par un amphithéâtre de collines, dans une étroite cuvette montagneuse appuyée au massif du Mercantour, limitée à l'ouest par la vallée du Var et à l'est par le mont Boron. Le premier site de Nice fut la colline du Château, qui fut entièrement militarisé avant d'être détruit par Louis XIV. Nice s'est développée au pied de cette colline en se limitant à la partie comprise entre le Paillon et la mer, qui constitue aujourd'hui le Vieux-Nice aux ruelles étroites. C'est surtout après le rattachement à la France que la ville s'est étendue au-delà de ce cours d'eau qui est aujourd'hui partiellement couvert.
Topographie de Nice
La plus connue des collines qui dominent la ville est celle de Cimiez, avec ses vestiges antiques et son parc qui abrite le musée Matisse et accueille le Festival de Jazz en juillet. Autre colline importante, celle du Château, qui sépare la vieille ville du port Lympia. Les diverses collines gênent l'extension de la ville : celle-ci s'est faite soit vers le nord, en suivant le cours du Paillon, soit dans la plaine de l'ouest jusqu'à Saint-Laurent-du-Var.
La ville est traversée par deux petits fleuves torrentueux, souvent à sec en été : le Paillon à l'est (34 km), qui naît au-dessus de Coaraze et reçoit les torrents de Laghet et de Saint-André (il reçoit, également, à hauteur du pont de Peille les eaux du Paillon de l'Escarène), et le Magnan à l'ouest, beaucoup plus petit, venu des montagnes d'Aspremont, qui traverse le quartier de la Madeleine avant de se jeter dans la mer, dans le quartier portant son nom. La coupure du Paillon, dont le lit paraissait excessivement large... entre deux crues, marqua considérablement Nice jusqu'à sa canalisation et sa couverture (son embouchure se situait à l'emplacement du jardin Albert 1er)
Le site de la ville est constitué par le lit majeur du Paillon et des collines de poudingue orientées nord-sud14. Il comprend donc une plaine centrale, des collines, des vallées (Paillon à l'est et Var à l'ouest) et des vallons. Ces derniers ont été creusés par différents torrents. Leurs pentes sont raides, parfois abruptes. Elles étaient aménagées autrefois en terrasses pour les cultures15.

Morphologie urbaine[modifier]

Tissu urbain[modifier]

Le tissu urbain a dû s'adapter à un territoire accidenté. La ville s'est développée à partir du Vieux-Nice, qui occupe une sorte de triangle entre la colline du Château, la mer et le Paillon. Elle s'est d'abord étendue vers l'est et le port, puis au nord de celui-ci. À partir du xixe siècle, la ville franchit le Paillon et se développe le long du littoral et vers l'intérieur des terres, de part et d'autres de l'actuelle avenue Jean-Médecin. Au xxe siècle, le brusque accroissement de la population provoque une extension de l'urbanisation de long de la vallée du Paillon, mais aussi vers l'ouest, à l'intérieur des vallons (La Madeleine) et sur les différentes collines qui entourent la ville16.
À partir de la seconde moitié du xixe siècle, le Paillon a été progressivement recouvert, d'abord pour accueillir des jardins (square Masséna, jardin Albert Ier), puis des infrastructures et des bâtiments (parking, gare routière, théâtre, musée d'art moderne, palais des congrès Acropolis, palais des expositions). Cette succession de bâtiments, parfois mal conçus, tend à renforcer la coupure de la ville en deux17.

Quartiers[modifier]

Article détaillé : Quartiers de Nice.
Panorama du quartier du port, de la colline duchâteau et, en arrière plan, du centre ville.
Les quartiers de Nice sont assez fortement différenciés. Globalement, la ville est assez clairement divisée en deux : la rive gauche duPaillon, plus ancienne, est caractérisée par un urbanisme proche de celui de Turin. La rive droite, plus récente et plus « française », présente un style beaucoup plus haussmannien.
La colline du château correspond à l'ancien centre de la commune. Le château a été détruit au xviiie siècle par Louis XIV et démilitarisé dans la seconde moitié du xixe siècle. Depuis, c'est essentiellement un lieu de promenade. Le Vieux-Nice s'est développé à partir duxive siècle. Jusqu'au xixe, la majorité des habitants, des lieux de pouvoirs et des activités économiques y sont situés. Le quartier est notamment le siège de la cathédrale Sainte-Réparate, du Palais Communal (aujourd'hui Bourse du travail, place Saint-François), du palais du gouverneur (aujourd'hui palais de la Préfecture), du Sénat (ancienne cour d'appel) et du cours Saleya, principale place de la ville pendant longtemps. Il possède également de nombreux édifices religieux. Le Vieux-Nice est aujourd'hui le cœur touristique de la ville et héberge de nombreux cafés et restaurants. Le port a été longtemps un quartier populaire et ouvrier. Le port proprement dit accueille aujourd'hui surtout des bateaux de plaisance et des paquebots de croisière.
La colline de Cimiez est le quartier le plus bourgeois de la ville. Il abrite de nombreux hôtels construits à la Belle Époque et qui ont été depuis transformés en appartements pour les classes aisées. L’avenue Jean-Médecin est la principale artère commerciale de la ville. La plupart des grandes enseignes y sont situées. La zone piétonne a été créée dans les années 1970. Très touristique, elle accueille de nombreux restaurants et des cafés. Les quartiers République, Saint-Roch et Magnan sont des quartiers populaires anciens, construits essentiellement dans la seconde moitié du xixe siècle ou la première moitié du xxe siècle. Les quartiers de Pasteur, L'Ariane et Les Moulins sont des quartiers populaires récents, construits dans les années 1960-1970, en périphérie de la ville. La plaine du Var, à l'ouest de la ville, a longtemps accueillie des maraîchers. Elle abrite aujourd'hui principalement des grandes surfaces, ainsi que des administrations.

Architecture[modifier]

Le Palais Sapho.
L'architecture de la ville souligne l'évolution particulière de son histoire. La vieille-ville est caractéristique de l'urbanisme d'une ville fortifiée italienne à l'époque moderne. Les rues sont très étroites et tortueuses, les immeubles sont recouverts d'enduits de couleurs chaudes (ocre ou rouge). Les nombreuses églises sont de stylebaroque. Les quartiers construits à la fin de l'époque moderne et au début du xixe siècle reflètent l'influence de l'urbanisme turinois d'alors : les rues sont plus larges et rectilignes, les immeubles sont colorés.
Les quartiers construits après l'annexion à la France en 1860 sont quant à eux d'un style beaucoup plus austère et haussmannien : les rues sont larges et rectilignes, mais la pierre apparente remplace les façades colorées. Ces quartiers sont d'un aspect beaucoup plus « français » que les autres, qui demeurent esthétiquement très « italiens ». La ville compte par ailleurs de nombreux immeubles construits à la Belle Époque et dans les années 193018. Enfin, une particularité niçoise est le grand nombre de bâtiments et d'immeubles qualifiés de « palais » : ils sont de toutes époques et de qualité toute aussi variée.
Sous l'administration de Jacques Médecin et avec les lois de décentralisation (Defferre en 1983, qui accorde la délivrance du permis de construire du préfet au maire), Nice va connaître sa plus grande expansion immobilière, essentiellement sur ses collines[réf. nécessaire]Ces immeubles ne sont plus typés, comme pouvaient encore l'être ceux des années 1970, mais d'un style pudiquement nommé « style béton ». Les parties communes et la taille des appartements rétrécissent, les modénaturesdisparaissent et l'identité s'efface[réf. nécessaire].

Urbanisme[modifier]

Logement[modifier]

La ville connaît une situation tendue sur le plan du logement. En 2007, la ville compte 217 955 logements, dont 76,2 % de résidences principales, 12,1 % de résidences secondaires et 11,7 % de logements vacants19. 91,4 % des logements sont des appartements et 7,4 % des maisons20. Les construction neuves sont peu nombreuses. En effet, 7,9 % seulement des résidences principales sont des logements construits en 1990 ou après, 19,8 % sont des logements construits entre 1975 et 1989, 43,8 % des logements construits entre 1949 et 1974, et 28,5 % des logements construits avant 194920. L'essentiel du parc immobilier date donc d'avant 1975.
Un immeuble à Nice Nord
La plupart (35,2 %) de ces logements sont des trois pièces20. La ville compte ensuite 26 % de deux pièces, 17,7 % de quatre pièces et plus, et 13,2 % de une pièce20. Les logements sont donc, en général, plutôt de petites tailles.
L'offre locative est insuffisante. 48,6 % des habitants sont propriétaires, tandis que 47,5 % sont locataires20. Parmi les locataires, 9,3 % habitent un logement HLM loué vide20. 98,1 % des logements possèdent le chauffage et 96,1 % une salle de bain20. Les ménages sont en outre 48,2 % à bénéficier d'un emplacement réservé au stationnement20. Les logements sont chers. Les loyers atteignent en moyenne13,57 euros par m² et par mois, contre 12,22 euros par m² en moyenne nationale21. Le prix à l'achat se situe à 3 636 euro par m² contre 3 197 en moyenne nationale21.
Avec 10,9 % de logements sociaux22, la ville ne respecte pas les dispositions de l’article 55 de la loi solidarité et renouvellement urbain (SRU) de décembre 2000 fixant à 20 % le taux minimum de logements sociaux pour les communes les plus importantes, et se trouve donc hors la loi. Les jeunes actifs et les étudiants notamment éprouvent des difficultés à se loger.

Transports[modifier]

Les déplacements quotidiens à Nice sont très importants et difficiles. On estime qu'environ 310 000 personnes entrent et sortent de la ville chaque jour17. Pour autant, les transports urbains ne sont pas satisfaisants. Le réseau routier est saturé et la topographie rend les liaisons transversales difficiles23.
Une ligne de tramway reliant les quartiers Nord et Est au centre-ville a été ouverte en 2007 pour désengorger partiellement la ville. Une seconde ligne, orientée est-ouest, doit être construite vers 2012 afin de diminuer la circulation automobile sur la promenade des Anglais. Mais cet itinéraire est fortement contesté par un partie de la population24 et par l'opposition municipale qui propose un trajet alternatif sur l'avenue de la Californie qui permettrait selon eux de toucher plus de monde et serait plus pratique pour les actifs que la ligne est censée transporter. Nice ne compte aujourd'hui qu'une seule ligne de tramway (Strasbourg en possède cinq, Grenoble quatre, Bordeaux trois). La ville est paradoxalement mieux reliée à Paris(une heure et demie d'avion) qu'à Marseille et à Gênes (deux heures de train)23, ce qui freine son dynamisme et son attractivité.
Une ligne de TGV devrait relier Nice à Paris en passant par Toulon et Marseille, vers 2023.
Routes et autoroutes[modifier]
L'entrée ouest de Nice par l'autoroute
Les principales voies rapides sont l'autoroute urbaine nord « AUN » (A8), desservant les quartiers nord de la ville grâce à ses six sorties et l'autoroute urbaine sud « AUS », dite voie Pierre Mathis ou « voie rapide », qui dessert quant à elle les quartiers sud, avec une dizaine de sorties. Pour les voies rapides Nord <→ Sud, la RD 6202, ancienne RN 202, assure une desserte complète de la plaine du Var à l'ouest de la ville, et la Pénétrante du Paillon quant à elle permet de relier les quartiers sud de la ville, aux quartiers nord comme l'Ariane et aux communes comme La TrinitéContes. Aujourd'hui la Côte d'Azur est saturée : le trafic de l'A8 entre Antibes et Nice est l'un des plus denses de France25. Le franchissement du Var voit s'écouler 230 000 véhicules par jour26.
La promenade des Anglais absorbe environ 100 000 véhicules par jour27.
Le trafic routier sur la Côte d'azur augmente chaque année de 5%, et les prévisions actuelles prévoient une saturation totale du réseau d'ici 2015 d’où l'importance de développer les transports en commun et de renforcer le réseau routier.
Autobus et tramway[modifier]
Articles connexes : ST2NLignes d'azur et Tramway de Nice.
Le tramway près de la place Masséna
Le réseau de transports en commun de la communauté urbaine Nice Côte d'Azur est nommé Lignes d'azur depuis janvier 2010 et est majoritairement exploité par une filiale de Veolia Transport, la Société nouvelle des transports de l'agglomération niçoise (ST2N). Celle-ci affrète aussi plusieurs lignes aux sociétés RCA, Broch, SAP, SAM, Abello, Bréma, TRAM, TANP. Ce nouveau réseau de transport est né de la fusion des réseaux Ligne d'azur et Transport Alpes-Maritimes (TAM). Le réseau Ligne d'azur, mis en place en 2005, avait déjà facilité la vie des voyageurs permettant de ne posséder qu'un seul abonnement, d'unifier les prix des tickets et d'assurer un meilleur service pour toutes les villes de l'agglomération de Nice.
La ville dispose depuis le 24 novembre 2007 d'une ligne de tramway reliant le nord à l'est de la ville en passant par le centre-ville. Deux autres lignes sont également en projet, dont la très attendue ligne 2 qui reliera l'est à l'ouest (Port - Aéroport), continuant même jusqu'à Cagnes-sur-Mer dans un deuxième temps. La ligne 3 devrait quant à elle relier la future gare TGV de Nice Saint-Augustin à Lingostière, pour une desserte de la Plaine du Var.
En remplacement de la carte Lignes d'azur, la région PACA souhaiterait mettre en place une carte unique, la carte Optima. Également à puce, celle-ci permettrait d'effectuer des voyages pour un euro sur les différents réseaux urbains des Alpes-Maritimes. Ainsi Optima facilitera les déplacements des usagers en offrant des correspondances entre le bus, le tram, le car, et le TER.
Ce système serait étendu prochainement à toute la région Provence-Alpes-Côte d'Azur28,29,30,31.
Toutefois, le maire de Nice, Christian Estrosi et le président du conseil général des Alpes-MaritimesÉric Ciotti, semblent pour le moment favoriser la mise en place de la Carte Azur, qui serait une carte unique (avec un seul abonnement) pour l'ensemble des réseaux de transport (hors TER et Chemin de fer de Provence) des Alpes-Maritimes32. Son entrée en service est prévue en 201133.
Transports ferroviaires[modifier]
Les quais du terminus de Nice deschemins de fer de Provence
Grâce à une urbanisation linéaire et continue, tous les habitants de l'aire urbaine de Nice (973 231 habitants) peuvent accéder au réseau TER Provence-Alpes-Côte d'Azur. La ligne principale étant la ligne 4 Mandelieu-la-Napoule - Vintimille desservant vingt-neuf gares dont les principales comme les gares de CannesAntibes-VilleCagnes-sur-MerNice St-AugustinNice-Ville, Nice-Riquier, MonacoMenton etVintimilleCette ligne est la ligne TER la plus empruntée de France après la région parisienne[réf. nécessaire] malgré une offre largement perfectible. Non cadencée, cette ligne est saturée et les trains doivent souvent refuser des voyageurs malgré les TER à double étage. Actuellement une troisième voie est en construction entre Antibes et Nice, afin de proposer un service de type RER cadencé au quart d'heure avec deux liaisons semi-directes intercalées à chaque heure. Il existe aussi d'autres lignes fréquentées comme la 4bis Cannes - Grasse, la 5Nice - Cunéo et la ligne des chemins de fer de Provence Nice - Digne, mieux connue sous le nom pittoresque de Train de Pignes. La gare de Nice-Ville assure aussi des liaisons avec les autres métropoles françaises et avec les principales capitales européennes via le TGV. Depuis septembre 2010, un train international direct relie Nice à Moscou via Vintimille, Gênes, MilanInnsbruckVienneVarsovie et Minsk34.

Transports aériens[modifier]
Article connexe : Aéroport Nice Côte d'Azur.
Le terminal 2 de l'aéroport Nice Côte d'Azur
Sur le territoire communal de Nice, il n'existe qu'un seul aéroportl'aéroport Nice Côte d'Azur. L'aéroport a été administré jusqu'en 2008 par laChambre de commerce et d'industrie Nice Côte d'Azur à qui l'État l'avait concédé en 1956. Cette concession a été transférée le 25 juillet 2008 à la société anonyme Aéroports de la Côte d'Azur (ACA), créée à cet effet le 28 décembre 2006. La société administre également l'aéroport de Cannes - Mandelieu. L'aéroport de Nice rapproche la ville du monde entier, puisque l'essentiel de l'Europe, le Maghreb, l'Amérique ainsi que leMoyen-Orient sont reliés à la capitale de la Côte d´Azur par des liaisons quotidiennes.
Avec 10,4 millions de passagers en 200710, la plate-forme aéroportuaire de Nice se hisse à la troisième place des aéroports français en nombre de voyageurs, après ceux de Paris. Il est également le troisième aéroport francophone après les aéroports de la ville de Paris et l'aéroport international Pierre-Elliott-Trudeau de Montréal au Canada. Un trafic en augmentation de 4,5 % par rapport à l'année précédente10 le rapproche de sa capacité théorique maximale de 13 millions de voyageurs. Il est donc prévu d'agrandir une fois de plus l'aéroport en gagnant sur la mer. L'aéroport dispose de deux terminaux (voir : compagnies par terminal). NCE est le code AITA de l'aéroport Nice Côte d'Azur. LFMNest le code OACI de ce même aéroport. Il existe aussi sur la Côte d'azur une desserte par hélicoptères entre les deux aéroports azuréens et l'héliport de Monaco.
Transports maritimes[modifier]
Article connexe : Port de Nice.
Le port Lympia ou port de Nice, fut construit à partir de 1745, aujourd'hui il assure principalement des liaisons avec la Corse, grâce aux NGV (navires à grande vitesse) ou aux transbordeurs. Le port de la ville appartient au conseil général des Alpes-Maritimes35et est géré par la Chambre de commerce et d'industrie Nice Côte d'Azur36NI est le code de Nice selon la liste des quartiers maritimes.

Projets[modifier]

La nouvelle municipalité a de nombreux projets. Une deuxième ligne de tramway, orientée est-ouest, doit permettre de diminuer le trafic automobile. Les quartiers d'affaires de L'Arénas et de Nice Méridia, doivent être développés afin de diversifier le tissu économique. Une troisième voie de chemin de fer doit être mise en place entre Cannes et Nice pour améliorer la desserte ferroviaire entre ces deux villes. La construction d'un nouveau stade est prévu à l'ouest de la ville. L'aménagement de la plaine du Var, surtout, a été classé opération d'intérêt national. Il est enfin prévu de construire, d'ici 2023, une ligne de TGV, la LGV Provence-Alpes-Côte d'Azur, pour relier Nice à Paris en passant par Toulon et Marseille 37. Ce projet est contesté par des hommes politiques, des associations et des responsables économiques.
La ville de Nice est labellisée Pôle d'excellence de cœur de ville 2008 suite à l’analyse de son dossier par le jury du Concours national des villes38. Elle est lauréate dans la catégorie « ville de plus de 100 000 habitants ». Dans le cadre de ce concours, la ville a présenté ses grands projets, lesquels ont été quelque peu remaniés depuis :
  • Mise en place de la ligne 2 du tramway Est-Ouest, avec un tronçon de 3,6 km en souterrain, entre le boulevard Grosso et la place Arson, qui reliera le nouveau pôle multimodal de Saint-Augustin à la gare de Nice-Riquier.
  • Mise en place de la ligne 3 du tramway dans la plaine du Var.
  • Coulée verte centrale (sur la couverture du Paillon) depuis le Mamac jusqu'à la mer.
  • Rénovation urbaine du Port Lympia et de ses abords.
  • Réouverture des terrasses des Ponchettes en promenade piétonne.

Histoire[modifier]

Promenade des Anglais, 1863. Photographie de Charles Nègre
Articles détaillés : Histoire de NiceChronologie de Nice et Vieux-Nice.
L'histoire de Nice se caractérise essentiellement par deux éléments. C'est tout d'abord une ville frontière, qui a fréquemment changé desouveraineté. Elle a été ainsi successivement provençale, savoyarde, piémontaise et française39. C'est ensuite une ville dont l'expansion s'est brutalement accélérée au cours du xxe siècle, essentiellement sous l´effet du développement du tourisme. Ces deux particularités ont entraîné des conséquences importantes sur le plan social, politique, économique, culturel, et même urbanistique.

Population et société[modifier]

Démographie[modifier]

Évolutions démographiques[modifier]

Article connexe : Démographie du Scot de Nice.
Selon les estimations de l'Insee, la population de la ville était de 344 875 habitants en 20081 : Nice est ainsi la cinquième ville de France, derrière Paris, Marseille, Lyon et Toulouse. L'unité urbaine de Nice, son agglomération, comprend 946 630 habitants (2007)2. C'est la cinquième de France, après celles de Paris, Marseille, Lyon et Lille. Son aire urbaine compte 999 678 habitants (2007)3, ce qui en fait la septième de France, derrière celles de Paris, Lyon, Marseille, Lille, Toulouse et Bordeaux. La population du Scot de Nice était estimée à 517 000 personnes au 1er janvier 20056. La densité est de 4 848,7 habitants au km²19. Le taux de variation de la population est positif mais faible : entre 1999 et 2007, la variation due au solde naturel et celle due au solde migratoire sont toutes deux de + 0,1 %19.
La ville a connu une forte hausse démographique dans la deuxième moitié du xixe siècle, période où la population a fait plus que doubler, principalement grâce à l'immigration italienne. Au début du xxe siècle, cette hausse s'intensifia avec l'arrivée de populations venues des communes de l'arrière-pays40. Après la Première Guerre mondiale, la ville retrouva un fort accroissement démographique. C'est à nouveau l'immigration qui constituait l'essentiel de cette croissance. L'activité hôtelière et celle des constructions, en plein essor dans les années 1920, attiraient de plus en plus de monde et ont permis ainsi à Nice de devenir une ville d'importance nationale. En 1921, Nice devint alors la onzième ville de France, puis en 1931, la huitième, avant de se classer au sixième rang après 194641.
La population augmenta très rapidement dans les années 1950 notamment avec l'arrivée de soixante mille personnes. La ville atteignit ensuite son niveau démographique actuel en raison de l'afflux des rapatriés des anciennes colonies françaises, notamment d'Algérie (pieds-noirs)42.
Depuis les années 1970, le nombre d'habitants n'évolue pratiquement plus : le solde migratoire, relativement élevé, étant compensé par l'accroissement naturel négatif, dû à la forte proportion de personnes âgées43. Cependant, depuis une dizaine d'années, ces deux types de variation de la population ont tendance à s'égaliser à un niveau faible. La forte différence entre solde naturel et solde migratoire est néanmoins toujours observé dans le reste du territoire des Alpes-Maritimes19.
Population de la ville de Nice
12491264130213151323134013651388169317181790
4 000445 600447 000458 9004510 2004513 500458 400464 250*4710 00014 6084820 00048
17921815182218281838184818581861186618721876
23 0004923 5385025 8315028 8405033 8115036 8045044 0915048 2735150 1804052 3775153 39740
18811886189118961901190619111921192619311936
66 2794077 4784088 2734093 76040105 10940134 23240142 94040155 00052185 00052220 00052240 00052
19461954196219681975198219901999200620072008
210 00042242 50042293 00042329 95042344 48153337 08553342 43953342 73853347 060348 721344 875**1 
Estimations avant 1801 ; recensements à partir de 1801 ; Nombre retenu à partir de 1968 : Population sans doubles comptes ; *en réalité entre 4000 et 4500 ; **Population légale en vigueur à partir du 1er janvier 2011.

Pyramide des âges[modifier]


Pyramide des âges à Nice en 199954 en pourcentage.
HommesClasse d'âgeFemmes
0,2 
Avant 1904
0,5 
9,5 
1905-1924
14,7 
15,3 
1925–1939
16,9 
19,0 
1940-1954
18,2 
20,4 
1955-1969
18,9 
19,6 
1970-1984
17,9 
16,1 
1985-1999
12,9 
La population niçoise est sensiblement plus âgée que celle des autres grandes villes de France. Les moins de 29 ans ne représentent ainsi que 32,25 % de la population, contre 45 % à Toulouse. La catégorie des 15-29 ans ne représente que 18,75 %, contre 31,4 % dans cette même ville. Les personnes âgées de plus de 75 ans, en revanche, constituent 12,45 % de la population, contre 7,35 % à Toulouse54. Les plus de 60 ans, enfin, représentent 28,55 % de la population.

Populations[modifier]

Nice est aujourd'hui une ville cosmopolite. Si l'on s'en tient au chiffrage administratif du recensement de 1999, 9 % des habitants sont de nationalité étrangère. Si historiquement la communauté italienne a été pendant longtemps la plus importante, la communauté tunisienne est aujourd'hui la plus nombreuse : 2,1 % des Niçois sont en effet de cette nationalité. Les Italiens représentent 1,4 % de la population, les Marocains 1,2 %, les Algériens 1,1 %, les Portugais 0,5 % et les Espagnols 0,2 %55.
Les étrangers sont surtout présents dans l'agriculture (32,1 % des agriculteurs sont étrangers) et l'industrie (22,6 % des ouvriers sont étrangers). Ils représentent également 8,7 % desartisans et commerçants, 7,7 % des employés, 5,6 % des retraités, 4,5 % des cadres et professions intellectuelles, 3,7 % des professions intermédiaires et enfin 10,6 % des rentiers55.

Sports[modifier]

Les joueurs de l'OGC Nice et leurs supporters avant un match au stade du Ray.
Le sport niçois est avant tout dominé par le club de football de la ville : l'Olympique Gymnaste Club de Nice Côte d'Azur56 (OGCN), également appelé « Le Gym », dont les couleurs sont le rouge et le noir. Fondé en 1904, le Gym a remporté quatre titres de champion de France (en 1951, 1952, 1956 et 1959) et trois coupes de France (en 1952, 1954 et 1997). Le principal stade est le stade municipal du Ray (à prononcer « rai », ce qui signifie « petit cours d'eau » en niçois), officiellement stade Léo Lagrange mais cette dénomination n'est jamais utilisée. Inauguré en 1926, il est situé sur l'avenue du Ray et compte environ 18 000 places. La ville est en train de se doter d'une nouvelle enceintedans la plaine du Var, plus conforme à la taille de la ville, afin de permettre le développement de ce club historique, souvent considéré comme le porte-drapeau de l'identité niçoise ; l'hymne niçois notamment retentit avant chaque match de l'OGC Nice.
Nice est par ailleurs une place forte du water-polo en France. La ville a ainsi remporté douze fois le championnat de France sur les quinze dernières années. Il y eut d'abord le Cacel qui fut champion de France de 1992 à 1995. Victime d'une liquidation judiciaire, le club prit le nom, en 1995, d'Olympic Nice Natation et récupéra rapidement le titre national qu'il conserva sans interruption de 1996 à 2004. L'équipe a en outre participé à de nombreuses coupes européennes. L'ONN est aujourd'hui un club regroupant cinq disciplines : la natation sportive, le water-polo, le plongeon, la natation synchronisée et le triathlon.
La ville est aussi une terre traditionnelle de rugby à XV. Le club « historique » de la ville est le Racing Rugby Club de Nice (RRCN), disparu en 2001 en raison de problèmes financiers, mais qui a très longtemps fait partie de l'élite et qui a participé à la finale du championnat de Franceen 1983. Une autre demi-finale arrivera l'année suivante, et enfin, une victoire dans le challenge Yves du Manoir, seul trophée majeur du club, en 1985. Aujourd'hui, le représentant niçois de l'ovalie est le Rugby Nice Côte d'Azur université-racing57, résultat d'une fusion avec l'autre club de la ville, le Nice Université Club (NUC, fondé en 1967), et qui a conservé les couleurs bleu et jaune du RRCN. Il évolue en Fédérale 1 et s'est donné pour objectif de gravir les échelons nationaux afin de redonner un peu de lustre au rugby niçois. À ses côtés existe le Regroupement Rugby Club Niçois58, petit club de rugby amateur affilié à la FSGT 06.
Créé en 1976, le Nice Volley-Ball59 évolue en ligue A masculine de volley-ball. Il joue dans la salle Palmeira et ses couleurs sont le jaune et le bleu. Le football américain compte également son équipe avec les Dauphins de Nice60 qui évoluent dans l'élite. La patinoire du palais des sports Jean-Bouin accueille les Aigles du Nice Hockey Côte d'Azur61 qui évoluent en D1 après avoir été champion de France de D2 en 2008. Le Cavigal Nice Sports est un club omnisports amateur (handball62basket-ball, football, athlétisme, lutte, baseball63, softball, roller…) fondé en 1943. La section féminine de basket-ball qui en est issue évolue en NF1 (deuxième division) sous le nom de Nice Cavigal Olympic puis sous le nom de Nice Basket Compétition à la suite de l'union avec l'équipe-fanion du Nice Côte d'Azur Basket. Les amateurs de basket-ball sont aussi regroupés au sein de la Nice Basket Association Ouest64. Ceux de handball appartiennent à l'ASPTT Nice Handball65. Le Nice Kendo Club66 à lui été fondé en 1974 par Jean-Pierre Niay, ancien capitaine de l'équipe de France. Il évolue actuellement en première division (Excellence) et deux de ses membres font partie du groupe France : Lisa de Brunel 5e dan (capitaine de l'équipe de France de kendo) et Thibault de Brunel 6e dan (manager de l'équipe de France). Le tennis de table occupe aussi une place importante au niveau national. Le NICE CPC67 se situe en effet dans les vingt meilleurs clubs de France de tennis de table, tant par son nombre de licenciés que par ses résultats. Il est homologué *** par la Fédération française de tennis de table.
La ville est également le théâtre de certains événements sportifs importants tels que l'Ironman France, le départ du marathon des Alpes-Maritimes, l'arrivée de la course cycliste Paris-Nice, et l'Open de Nice de tennis, repris après quinze ans d'absence.

Armée[modifier]

Plusieurs unités ont été stationnées à Nice :
  • État-major de la 29e division d'infanterie alpine1939 - 1940
  • 117e demi-brigade d'infanterie de ligne, de 1794 à 1796
  • 141e régiment d'infanterie alpine, 1939 - 1940
  • 6e demi-brigade de chasseurs alpins, 1939 - 1940, composée des :
    • 22e bataillon de chasseurs alpins
    • 24e bataillon de chasseurs alpins
    • 25e bataillon de chasseurs alpins
  • 6e bataillon de chasseurs alpins1906 - 1914
  • 58e demi-brigade alpine de forteresse, 1939 - 1940, composée des :
    • 72e bataillon alpin de forteresse
    • 73e bataillon alpin de forteresse
    • 76e bataillon alpin de forteresse
  • 13e régiment d'artillerie à pied, 1906
  • 1re, 3e, 4e et 5e batteries du 2e régiment d'artillerie de montagne, 1914
  • 94e régiment d'artillerie de montagne, 1939 - 1940
  • 157e régiment d'artillerie de position, 1939 - 1940
  • 15ebis légion de gendarmerie, 1906 - 1914

Administration[modifier]

La ville est le siège de la préfecture des Alpes-Maritimes, du Conseil général du département, du rectorat de l'académie de Nice, de la Communauté urbaine Nice Côte d'Azur et dudiocèse de Nice. En 2010, la commune de Nice a été récompensée par le label « Ville Internet @@@@@ »68.

Tendances politiques[modifier]

Nice est une ville de tradition conservatrice sur le plan politique69. Depuis la Seconde Guerre mondiale, elle vote le plus souvent à droite70. Aux élections présidentielles de 2007, la ville a ainsi porté le candidat UMP Nicolas Sarkozy devant son homologue socialiste Ségolène Royal avec respectivement 65.34 % contre 34.66 % des votes lors du second tour71. Lors desélections législatives de 2007, les quatre circonscriptions que compte la ville ont été remportées par les candidats de la majorité présidentielle (UMP ou Nouveau Centre NC). Des années 1980 jusqu'à aujourd'hui, le Front national (FN) a réalisé des scores très importants.
Article détaillé : Nationalisme niçois.
La ville se caractérise par la présence d'un parti autonomiste proche de l'extrême droiteNissa Rebela, qui a obtenu environ 3 % lors des dernières élections municipales. Il existe également un autre parti autonomiste, la Ligue pour la Restauration des Libertés Niçoises (LRLN), animé par l'historien Alain Roullier.

Maires de Nice[modifier]

Article détaillé : Liste des maires de Nice.
Depuis 1947, la ville est dirigée par la droite.

Article détaillé : Élections municipales à Nice.
Le maire actuel de Nice est Christian Estrosi (UMP), dont la liste est arrivée en tête en mars 2008 au second tour avec 41,33 % des suffrages contre 33,17 % à Patrick Allemand (PS) et 25,50 % à Jacques Peyrat (divers droite, maire sortant)71. Comme toute commune dont la population est supérieure à 300 000 habitants (hormis ParisLyon et Marseille), Nice est administrée par un conseil municipal composé de soixante-neuf élus répartis selon la composition suivante72 :
Répartition au conseil municipal de Nice
GroupePrésidentEffectifStatut
UMP - Nouveau CentreMuriel Marland-Militello56majorité
PSPatrick Allemand9opposition
PCFRobert Injey2opposition
Entente RépublicaineAndré Chauvet2opposition

Cantons[modifier]

La ville de Nice est divisée en quatorze cantons. À la suite des dernières élections cantonales de mars 2008 et de l'élection cantonale partielle dans le canton de Nice-12 en mai 2009, cinq cantons sont tenus par la gauche et neuf par la droite.
Conseiller généralPartiCantonCode cantonalPopulation (1999)
Marc ConcasPS1er canton06 1417 175 hab.
Jean-Auguste IcartUMP2e canton06 1519 774 hab.
Jacques VictorPCF3e canton06 1632 066 hab.
Auguste VérolaUMP4e canton06 1719 726 hab.
Patrick MottardPRG5e canton06 3228 805 hab.
Lauriano AzinheirinhaUMP6e canton06 3328 480 hab.
Dominique Boy-MottardDVG7e canton06 3722 024 hab.
Olivier BettatiUMP8e canton06 3821 337 hab.
Joseph CalzaUMP9e canton06 3932 875 hab.
Bernard AssoUMP10e canton06 4031 550 hab.
Daniel BenchimolUMP11e canton06 4129 060 hab.
Benoît KandelUMP12e canton06 4221 624 hab.
Honoré ColomasUMP13e canton06 4327 626 hab.
Paul CuturelloPS14e canton06 4426 428 hab.

Députés[modifier]

Nice est divisée en trois circonscriptions, toutes tenues par la droite.
Les cantons de Nice 9 et de Nice 14 sont par ailleurs rattachés à la 5e circonscription, dont le député est Christian Estrosi73, UMP.

Enseignement[modifier]

Le lycée Masséna et sa tour de l'horloge
Les établissements d'enseignement de la ville de Nice relèvent de l'académie de Nice, qui regroupe les départements des Alpes-Maritimes et du VarJean-Claude Hardouin est recteur de l'académie de Nice depuis juillet 200574.

Enseignement primaire et secondaire[modifier]

Nice possède 162 écoles élémentaires publiques, accueillant 28 000 élèves, dont 71 écoles maternelles, 87 écoles élémentaires et 2 écoles spécialisées75. La ville compte également 15 établissements élémentaires d'enseignement privé sous contrat d'association76, 29 collèges (19 publics et 10 privés), 12 lycées d'enseignement général ou technologique (6 publics et 6 privés) et 10 lycées professionnels (7 publics et 3 privés)77.

Enseignement supérieur[modifier]

Article détaillé : Université de Nice Sophia-Antipolis.
L'université de Nice Sophia-Antipolis existe depuis 1965. Elle compte près de 26 000 étudiants. Nice possède aussi plusieurs classes préparatoires aux lycées des Eucalyptus etMasséna, ainsi qu'une école d'orthophonie. La ville accueille différentes écoles supérieures de commerce : un des deux campus de l'EDHEC (École des hautes études commerciales du nord) se trouve à Nice, ainsi que l'Espeme (École supérieure de management des entreprises) et l'IPAG (Institut de préparation à l'administration et à la gestion). À proximité de la ville, àSophia-Antipolis, est installée Skema Business School (School of Knowledge Economy and MAnagement, fusion de l'ESC Lille et du CERAM Business School). À cela, il faut ajouter l'IAE de Nice (Institut d'administration des entreprises), rattachée à l'université de Nice Sophia-Antipolis, et l'IDRAC Nice (Institut de recherche et d'action commerciale), ainsi que l'ESICAD Nice (École supérieure privée de commerce et de gestion).
La technopole Sophia Antipolis accueille Polytech'Nice-Sophia (Ecole d'ingénieur du réseau Polytech et de l'université de Nice Sophia-Antipolis) ainsi que l'Institut Eurécom (école d'ingénieur en systèmes de communication). Ces écoles ont pour projet de former le campus STIC (Sciences et Technologies de l’Information et de la Communication) avec l'INRIA(Institut national de recherche en informatique et en automatique). L'École nationale supérieure des mines de Paris est également implantée à Sophia Antipolis. Nice est dotée de plusieurs écoles supérieures spécialisées dans l'informatique et les nouvelles technologies. On y trouve une antenne de l'école privée Supinfo ainsi que l'antenne régionale de l'EPITECH(École pour l'informatique et les nouvelles technologies). Enfin, d'autres écoles sont installées à Nice et couvrent divers domaines comme la réalisation audiovisuelle avec l'ESRA Côte d'Azur (École supérieure de réalisation audiovisuelle), le journalisme avec l'école Nouvelles, ou bien encore l’Europe et les relations internationales avec l'IEHEI (Institut européen des hautes études internationales). La villa Arson, quant à elle, est une École nationale supérieure d'art, créée en 1970 et spécialisée dans l'art contemporain78. L'IESTS (Institut d'enseignement supérieur de travail social) propose des formations aux professions du travail social79.
Dans l'ensemble, l'enseignement supérieur est relativement peu développé à Nice. La ville ne compte qu'environ 30 000 étudiants, alors que BordeauxMontpellier ou Rennes en comptabilisent 60 000. Elle n'a pas non plus d'Institut d'études politiques, contrairement à toutes les autres grandes villes de France (ToulouseGrenobleLilleStrasbourgAix-en-Provence...) ni de faculté de pharmacie ou d'école d'architecture et d'urbanisme. Elle n'a pas non plus d'école de Beaux-arts ni de cursus d'histoire de l'art. Cette offre insuffisante nuit à la compétitivité et à l'attractivité de la ville et du département80.

Recherche[modifier]

La création de l'université de Nice Sophia-Antipolis a entraîné l'essor des activités de recherche, qui demeurent cependant peu développées par rapport à des villes comme Toulouse ou Rennes. L'université compte soixante-deux unités de recherche, cent seize équipes de recherche et trente-cinq laboratoires associés aux grands organismes de recherche (CNRSINSERMINRA ou CEA), six écoles doctorales, deux instituts fédératifs de recherche (IFR), neuf programmes pluri-formation (PPF), vingt-cinq équipes d'accueil (EA), trois « jeunes équipes », une Maison des sciences de l'homme et une plate forme Agrobiotech81. Deux cent-huit thèses ont été soutenues en 200581. L'université accueille 1 448 doctorants81. La majorité des activités de recherche sont cependant implantées à Sophia-Antipolis, un technopole situé au nord d'Antibes, malheureusement relié exclusivement par route à la ville. Nice devrait développer ses activités de recherche et d'enseignement supérieur si elle veut redevenir attractive et compétitive80.

Santé[modifier]

La fondation Lenval, un hôpital pour enfants, sur la promenade des Anglais
Dès le xixe siècle la présence de nombreux hivernants aisés attire des médecins à Nice. La fonction médicale de la ville s'est ensuite beaucoup développée dans la seconde moitié du xxe siècle, grâce à la présence massive des personnes âgées82. L'hôpital Saint-Roch, le plus ancien, situé dans le centre, a dû être complété par d'autres établissements, notamment l'hôpital Pasteur, situé à l'Est, auquel a été juxtaposé le centre régional de lutte contre le cancer (CRLCC) Antoine Lacassagne. L'hôpital pour enfants Lenval, pour sa part, est issu d'une fondationprivée. Depuis l'ouverture de la faculté de médecine en 1965, les hôpitaux publics ont le statut de CHU. Un autre hôpital important, L'Archet, a été construit à l'Ouest de la ville. Nice compte enfin de nombreuses cliniques privées, comme celles de Saint-Georges et de Saint-Antoine, souvent ouvertes par des Français d'Algérie, notamment sur les collines de Cimiez et Rimiez82.
La santé est donc assurée principalement par les quatre hôpitaux du centre hospitalier universitaire de la ville (L'Archet, Cimiez, Pasteur et Saint-Roch)83 qui constituent un CHR, ainsi que par diverses fondations et cliniques privées. Saint-Roch est spécialisé dans les urgences, Cimiez en gérontologie, Lenval en pédiatrie, et le Centre Antoine Lacassagne en cancérologie. Les hôpitaux de L'Archet I et II ainsi que Pasteur I sont davantage « généralistes ». Le CHU de Nice emploie 6 000 personnes, dont 1 000 médecins83. Un nouvel hôpital, Pasteur-II, est en construction et est destiné à rassembler sur un même site, les activités des hôpitaux de Saint-Roch et de Pasteur-I84. Il s'agit d'éviter ainsi un éclatement des différentesspécialités sur plusieurs sites, comme c'est le cas actuellement85. Le service des urgences devrait donc y être transféré 86. L'ouverture de Pasteur II est prévue en deux temps, mi-2012 puis début 201487.
Les soins psychiatriques sont dispensés par l'hôpital Sainte-Marie (appartenant à l'association Sainte-Marie), un service de l'hôpital Pasteur et différentes cliniques privées.

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