jeudi 3 mars 2011

USA


États

Les États-Unis sont composés de 50 États et un district fédéral, le District de Columbia. Les quarante-huit États attenants — tous les États sauf l'Alaska et Hawaï — sont appelésÉtats-Unis contigus ou « lower 48 » et occupent la majeure partie du centre de l'Amérique du Nord. L'Alaska est séparé des États-Unis contigus par le Canada; ensemble, ils forment les États-Unis continentaux. Hawaï, le cinquantième État, est situé dans le Pacifique.
La carte ci-contre montre les 50 États, les territoires et met en valeur les régions de recensement des États-Unis. Le District de Columbia n'apparaît pas.
En plus des territoires mentionnés sur la carte, les États-Unis comprennent aussi plusieurs autres territoires. L'atoll Palmyra est un territoire non incorporé ; mais il est inhabité. Les îles mineures éloignées des États-Unis sont des îles inhabitées et des atollsdu Pacifique et de la mer des Caraïbes. De plus, depuis 1898, l'US Navy a établi une importante base navale dans la baie de Guantánamo à Cuba.

Géographie

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Caractéristiques générales

Le mont McKinley, point culminant des États-Unis (Alaska)
La Vallée de la Mort contient le point le plus bas des États-Unis (Californie)
Les États-Unis sont le quatrième pays le plus vaste (9 631 417 km²) derrière la Russie, le Canada et la Chine26. Avec 7 % des terres émergées de la planète, la taille du territoire américain est comparable à celle du continent européen et représente 17 fois celle de la France métropolitaine. Les États de l'Alaska et du Texas sont plus grands que la France. Situés en Amérique du Nord, les 48 États d'un seul tenant (appelés parfois « Mainland » ou « États-Unis continentaux »), dont la forme évoque un pentagone s'étirent sur quatre fuseaux horaires.4 500 km séparent la côte atlantique à l'est et la côte pacifique à l'ouest27. Il faut parcourir 2 500 km pour relier le Canada au Mexique. Les États-Unis possèdent 12 034 km de frontières terrestres288 893 km avec le Canada (dont 2 477 km avec l'Alaska), 3 141 km avec le Mexiqueet 28 km avec Cuba (base navale de la baie de Guantánamo). La longueur totale des côtes américaines est de 19 924 km.
L'ensemble Missouri-Mississippi parcourt plus de 6 000 km dans le Mainland, l'équivalent du cours de l'Amazone en Amérique du Sud. Les deux derniers États fédérés sont Hawaï, un archipel volcanique de l'océan Pacifique Nord, et l'Alaska, à l'ouest du Canada. Au nord-est desCaraïbe, l'île de Porto Rico est un État libre associé : il s'agit également du plus grand et du plus peuplé des territoires américains.
Le point culminant du pays, le mont McKinley (6 194 mètres), se trouve en Alaska. Hors Alaska, le principal sommet est le mont Whitney enCalifornie (4 421 mètres). L'altitude la plus basse est celle de Badwater dans le Parc national de la Vallée de la mort en Californie (-86 mètres).
Principaux sommets des États-Unis29 :
Sommet↓État↓Chaîne
ou massif↓
Altitude
en mètres↓
McKinley (mont)AlaskaChaîne d'Alaska6 194
Whitney (mont)CalifornieSierra Nevada4 421
Elbert (mont)ColoradoMontagnes Rocheuses4 401
Rainier (mont)WashingtonChaîne des Cascades4 392
Saint Elias (mont)AlaskaMontagnes Saint Elias5 489

Grands ensembles naturels

Climat océanique (Oregon)
Climat désertique (Utah)
Climat tropical (Hawaï)
Climat polaire (Alaska)
L'immensité du territoire, la grande variété des reliefs et des climats produisent des paysages très divers selon les régions. Les grands ensembles naturels du pays suivent grossièrement une organisation méridienne : à l'est, une plaine de plus en plus large en allant vers la Floride, borde l'océan Atlantique. La partie nord (Nouvelle-Angleterre) est soumise aux masses d'air polaires en hiver. Le sud subit les influences tropicales. Vers l'intérieur se succèdent les collines du piémont puis les montagnes Appalaches, qui culminent à 2 300 mètres d'altitude et sont couvertes de forêts. Les plaines et plateaux du Centre sont drainés par l'ensemble fluvial du Mississippi et du Missouri. Au nord, les Grands Lacs (Amérique du Nord) représentent une importante voie de navigation reliée au fleuve Saint-Laurent. Les régions du sud(du Texas, à la Floride, en passant par la Louisiane) subissent le passage des cyclones à la fin de l'été, leur climat est subtropical humidesauf le sud de la Floride (région de Miami) déjà tropical. À l'est des montagnes Rocheuses s'étirent les Grandes Plaines fertiles puis lesHautes Plaines semi-arides, du Mexique au Canada. C'est là que se trouve la Tornado Alley, une région couvrant plusieurs États ou parties d'États et où se produisent fréquemment des tornades. L'Ouest américain est dominé par les montagnes Rocheuses, les Cascades et laSierra Nevada qui encadrent des vallées (Vallée Centrale (États-Unis)), plateaux (plateau du Coloradoplateau du Columbia) et des bassins d'altitude (Grand Bassin). Les montagnes Rocheuses culminent à environ 4 300 mètres dans le Colorado : le climat est montagnard et la végétation est étagée. Au nord se trouve le supervolcan du Yellowstone. Les bassins intérieurs sont marqués par l'aridité (Désert des Mojaves,Vallée de la mort). La côte Pacifique est dominée par des chaînes de montagnes couvertes de forêts. L'influence maritime du Pacifique est immédiatement bloquée par les montagnes et est limitée à une étroite bande cotière. La région est soumise au risque volcanique (mont Saint Helensmont Rainier) et sismique (faille de San Andreas). Le littoral des États de Washington et de l'Oregon sont en climat océanique très humide, celui de la Californie connaît un climat de type méditerranéen.
L'Alaska est un État où dominent les montagnes et les volcans actifs (archipel Alexandreîles Aléoutiennes) : le littoral subit les influences océaniques alors que l'extrême nord est en climat polaire. Enfin, l'archipel d'Hawaï est constitué d'une série de points chauds et connaît unclimat tropical.
La plupart des volcans en activité se situent à l'ouest, en Alaska et sur l'archipel d'Hawaï :

Hydrographie

Principaux cours d'eau des États-Unis :
Nom↓Longueur en km↓Bassin hydrographique en km2↓
Missouri4 3701 376 180
Mississippi3 7782 981 076
Yukon3 185847 600
Río Grande3 060607 965
Arkansas2 348505 000
Colorado2 317629 100
Ohio2 102490 601
Columbia2 044668 217
Snake River1 670279 719
Kuskokwim1 165120 000
Tennessee1 049105 870
Les Grands Lacs représentent ensemble une superficie d'environ 250 000 km², soit la moitié de la superficie de la France métropolitaine.
Liste des Grands Lacs, classés du plus grand au plus petit :
Les autres lacs importants sont :

Géographie humaine

Répartition de la population

Les quelques 310 millions d’Américains30 sont répartis très inégalement sur le territoire (moyenne des densités : 31 habitants par km²). La moitié de la population est concentrée à l’Est du 100e méridien avec la Mégalopolis du BosWash, les rives des Grands Lacs (Chicago / Détroit / Milwaukee / Cleveland), les Appalaches et le littoral atlantique. Au-delà du 100eméridien, les densités faiblissent pour des raisons historiques (le peuplement s’est fait d’Est en Ouest) et naturelles (aridité). La façade pacifique est plus dense avec l’axe californien (San Francisco / Los Angeles) et le Puget Sound (Seattle / Portland).
Les Américains se concentrent sur les littoraux, y compris ceux des Grands Lacs. À l'ouest du 100e méridien jusqu'au littoral du Pacifique et en Alaska, les densités sont globalement faibles, sauf en quelques villes isolées et en Californie. Cette dernière est l'État le plus peuplé des États-Unis et continue d'attirer les flux migratoires internes et externes.

Villes et population urbaine

Plus des trois quarts de la population est urbaine. Les États-Unis sont à la troisième place mondiale pour la population urbaine, en valeur absolue31. Plus de 30 % des Américains vivent dans une métropole de plus de cinq millions d'habitants32. Ces agglomérations sont récentes et structurées en réseaux. Leur poids économique est considérable pour le pays. Elles connaissent des difficultés liées à l'immigration, aux mutations sociales et à la mondialisation.
La mégalopole du BosWash, un groupe d’aires urbaines du nord-est du pays, s’étend sur 800 km entre Boston et Washington, D.C. en passant par New York.
Liste des villes principales :
RangVillePopulation dans
les limites
de la commune
Densité
par km²
Aire
métropolitaine
RégionIllustration
millionsrang
1New York CityNew York8 214 42610 194,225,01Nord-EstNYC-Skyline-1.jpg
2Los AngelesCalifornie3 849 3783 041,218,52OuestEcho Park Lake.jpg
3ChicagoIllinois2 853 1144 922,911,43Middle WestMichiganAveFromMilleniumPark ChicagoIL.jpg
4HoustonTexas2 144 4911 301,85,612SudHouston from Westheimer.JPG
5PhoenixArizona1 512 9861 074,14,014OuestPhoenix skyline Arizona USA.jpg
6PhiladelphiePennsylvanie1 448 3944 337,36,37Nord-EstPhiladelphia skyline August 2007.jpg
7San AntonioTexas1 296 6821 084,41,933SudTorchFriendship&SAnightskyline.jpg
8San DiegoCalifornie1 256 9511 456,32,917OuestSandiego 1 bg 071302.jpg
9DallasTexas1 232 9401 339,76,38SudDallas Downtown.jpg
10San JoséCalifornie953 6792 003,11,730OuestSJPan.jpg

Répartition des activités

Les régions les plus dynamiques et les plus attractives sont situées dans la Sun Belt. La reconversion du Nord-Est du pays lui permet de tenir un rôle important.

Politique étrangère

Les États-Unis exercent une influence économique et politique sur le monde entier. Ils sont un membre permanent du Conseil de sécurité des Nations unies et la ville de New York accueille le siège des Nations unies. Quasiment tous les pays ont une ambassade à Washington, D.C. et plusieurs consuls à travers le pays. De même, presque tous les pays accueillent une mission diplomatique américaine. En revanche, Cuba, l'Iran, la Corée du Nord, le Bhoutan, le Soudan, et la République de Chine (Taïwan) n'ont pas de relations diplomatiques formelles avec les États-Unis.
Les États-Unis bénéficient d'une relation spéciale avec le Royaume-Uni et des liens étroits avec l'Australie, la Nouvelle-Zélande (dans le cadre de l'ANZUS), la Corée du Sud, le JaponIsraël, et les membres de l'OTAN. Ils travaillent également en étroite collaboration avec leurs voisins par l'intermédiaire de l'organisation des États américains et d'accords de libre-échange, telles que la coopération trilatérale accord de libre-échange nord-américain avec le Canada et le Mexique. En 2005, les États-Unis ont dépensé 27 milliards de dollars en aide publique au développement, la plupart à travers le monde. Toutefois, comme part du revenu national brut (RNB), la contribution américaine représente 0,22 % et au vingtième rang de vingt-deux pays donateurs. Les sources non gouvernementales telles que des fondations privées, des sociétés, et de l'éducation et les institutions religieuses donnent pour un total de 96 milliards de dollars. Le total combiné est de 123 milliards de dollars, soit le plus important dans le monde et le septième en pourcentage du RNB33.

Forces armées

Article détaillé : Forces armées des États-Unis.
Les États-Unis exercent une influence militaire sur le monde entier. Le président détient le titre de commandant en chef de la nation, des forces armées et nomme ses dirigeants, le secrétaire à la Défense et ceux du comité des chefs d’États-majors interarmes. Le département de la Défense des États-Unis administre les forces armées, y compris l'armée, la marine, le Marine Corps, et la force aérienne . La garde côtièreest dirigée par le département de la Sécurité intérieure en temps de paix et par le Département de la Marine en temps de guerre. En 2005, les forces armées avaient 1,38 million de personnels en service actif34, en plus d'une plusieurs centaines de milliers dans la réserve et la Garde nationale, pour un total de 2,3 millions de soldats. Le ministère de la Défense emploie également environ 700 000 civils, sans compter ceux des entrepreneurs. Le service militaire est volontaire, bien que la conscription peut se produire en temps de guerre par le biais du système de service sélectif. Les forces américaines peuvent être déployées rapidement par l'armée de l'air grâce à sa grande flotte d'avions de transport et de ravitaillement aériens, l'United States Navy composée de onze porte-avions, et les Marine Expeditionary Unit en mer sur tous les océans du globe. Hors des États-Unis, les forces armées sont déployées sur 770 bases et installations, sur tous les continents à l'exception de l'Antarctique35,36.
Le total des dépenses militaires des États-Unis en 2006, plus de 528 milliards de dollars, comptait pour 46 % des dépenses militaires officielles mondiales et était supérieur à la somme des quatorze autres budgets militaires les plus importants combinées. (En termes de parité de pouvoir d'achat, cela correspond aux six prochains) Les dépenses par habitant étaient de1 756 $, soit environ dix fois plus que la moyenne mondiale37. À 4,06 % du PIB, les dépenses militaires des États-Unis sont classées 27e sur 172 nations38. La proposition de base pour le budget militaire pour l'année 2009 est de 515,4 milliards de $ soit une augmentation de 7 % sur 2008 et de près de 74 % de plus qu'en 200139. Le coût estimé de la guerre d'Irakpour les États-Unis jusqu'en 2016 est de 2,267 billions de dollars40. En date du 17 octobre 2008, engagés dans deux opérations militaires majeures, les États-Unis ont subi pendant laguerre d'Irak des pertes de 4 185 militaires tués et plus de 30 000 blessés41 et 615 tués durant la guerre d'Afghanistan depuis 200142.

Économie

Situation générale

Économie des États-Unis
Indicateurs économiques
PIB$14 266 milliards43 (2009)
PIB/hab. (PPA)$46 442 (2009)
Chômage9,9 %44 (avril 2010)
Croissance du PIB- 2,4 %43 (2008-2009)
Inflation (IPC)2,3 %45 (mars 2009 - mars 2010)
Dette publique84 % du PIB46 (2010)
Pauvreté13,2 %47 (2008)
Valeur de la monnaie
Taux de change
(pour 1 )
1,251748 (20 avril 2010)
Taux de change
(pour 1 £)
1,437948 (20 avril 2010)
Taux de change
(pour 1 ¥)
0,011248 (20 avril 2010)
Les États-Unis possèdent une économie mixte dans laquelle le secteur public en 2007 représente 12,4 % du PIB49. Ils sont depuis la moitié du xxe siècle la première puissance économique mondiale. Selon le Fonds monétaire international, les États-Unis produisent plus de 14 500 milliards de dollars, soit plus de 19 % de toutes les richesses de la planète43. En 2006, le PIB américain était légèrement inférieur à celui de l’Union européenne à parité de pouvoir d'achat50. Le pays se place à la huitième place mondiale pour le PIB par habitant et à la quatrième place à parité de pouvoir d’achat43. Le taux de chômage est relativement faible, entre habituellement 3 et 5 % de la population active. Cependant la crise économique de 2008 a entraîné une remontée du chômage si bien que ce taux atteint 6,5 % en novembre 2008 (d'après l'OIT)51, et atteint 9,9 % en avril 201044. Le PIB américain a augmenté de 32 % entre 2000 et 2008 tandis le budget de l'État fédéral est passé durant la même période de 1 798 milliards à 2 931 milliards de dollars soit une augmentation de presque 40 %52.
Les secteurs les plus dynamiques sont la chimie, l'informatique, l'aérospatiale, la santé, les biotechnologies et les industries de l'armement, même si l'avance s'est réduite depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Le principal point fort de cette économie postindustrielle reste le secteur tertiaire (grande distribution, services financiers et bancaires, assurances, production cinématographique, tourisme …), qui contribue pour 75 % du PIB.
Les États-Unis sont les plus grands importateurs de biens et les deuxièmes exportateurs derrière l’Allemagne. Le Canada, laChine, le Mexique, le Japon et l’Allemagne sont les principaux partenaires commerciaux53. La balance commerciale américaine est déficitaire, en particulier avec la Chine. Le matériel électrique constitue la principale exportation ; le pays importe de nombreux véhicules automobiles54. Les bourses de New York (New York Stock Exchange) sont les premières du monde.
Wall Street à New York, lieu symbolique de l'économie américaine
La dette publique américaine est la plus élevée du monde : en 2005, elle représentait 23 % du volume mondial55. Les États-Unis se classent 35e sur 120 pays pour la dette rapportée au PIB56.
Plusieurs atouts expliquent la puissance de l'économie américaine : le territoire américain est immense, bien doté en ressources minières (deuxième producteur mondial de charbonpétrolegaz naturelorcuivre…) et agricoles. Il est situé entre les deux grands océans de la planète, l'océan Atlantique et l'océan Pacifique. Il est également bien maîtrisé par un réseau de transport varié (Grands Lacsvoies ferrées,portsaéroports) et dense. La population est cosmopolite et mobile. Le niveau moyen de vie est fort, même si les inégalités sociales sont importantes. Le dollar et la langue anglaise ont un rayonnement international. L'État fédéral investit une part relativement importante du PIB dans la recherche et n'hésite pas à se montrer protectionniste. Les multinationales américaines sont présentes sur tous les continents et participent à la puissance économique du pays. Les États-Unis sont au cœur de l'ALENA, une organisation régionale qui favorise la libre circulation des marchandises et des capitaux.
En 2005, la population active est de 155 millions de salariés, dont 80 % travaillent à plein temps57. 79 % de la population active américaine travaille dans les services58. Avec environ 15,5 millions de personnes, la santé et la protection sociale sont les secteurs qui occupent le plus d'emplois59. Le taux de syndicalisation est de 12 %, contre 30 % en Europe occidentale60. La mobilité du travail est importante et les congés payés sont plus courts que dans les autres pays industrialisés. Les États-Unis maintiennent l'une des productivités du travail les plus élevées du monde.

Politique économique du gouvernement fédéral

Au début des années 1990, le président Bill Clinton a lancé une politique très active d'intelligence économique, appelée politique d'advocacy (advocacy policy61). L'efficacité de cette politique relève de la capacité d'obtention, d'échange et d'exploitation de l'information entre une multitude d'acteurs et de décideurs, fédérés par des réseaux d'intérêt et de connivences. La perception du monde qu'ont ces acteurs est résolument électronique et leur champ de vision est une planète sous emprise américaine. Le moyen pour cela est le contrôle le plus étroit possible du complexe informations-médias parce qu'il confère le pouvoir. L'efficacité de cette stratégie tient en grande partie à la relation forte entre le secteur public, le secteur privé, et la société civile62.
Le gouvernement fédéral exerce aussi une politique systématique d'influence, en s'appuyant sur la Common law et la normalisation internationale. Le gouvernement américain cherche à influencer les organisations multilatérales mondiales (OCDEONUOIT…), les institutions européennes et en particulier la Commission européenne, les enceintes privées (Chambre de commerce internationaleBusiness Action for Sustainable DevelopmentInternational Accounting Standards Board), et les organisations de protection de l'environnement. L'influence s'exerce aussi dans les pratiques commerciales et les doctrines de l'aide au développement. Elle s'exerce enfin dans la sphère socioculturelle, en utilisant la technique du social learning, par l'enseignement, la langue anglaise et le cinéma63.
Le gouvernement américain a aussi mis en place depuis longtemps une politique très protectionniste par rapport aux achats publics de l'administration américaine (voir section marchés publics des États-Unis de l'article protectionnisme).

Chiffres-clés

Quelques chiffres récents :
  • PIB par habitant en PPA en 2004 : 39 498 $64
  • Investissement (FBCF, 2004) : 19,6 % du PIB64
  • Recherche et développement (en % du PIB, en 2003) : 2,6 %64
  • Taux d'inflation (2005) : 3,4 %64
  • Répartition de la population active (en % en 2004)64
    • Secteur primaire : 1,7 %
    • Secteur secondaire : 20,8 %
    • Secteur tertiaire : 77,4 %
  • L'économie américaine a créé 2 millions d'emplois nouveaux en 2005
  • Déficit commercial cumulé en mai 2007 : 296 milliards de $65
  • Voir aussi : Accord de libre-échange nord-américain
  • Consultez les paragraphes sur l'économie des États et des grandes villes.

Société

Caractéristiques générales

Article détaillé : Société américaine.
Société américaine
Revenu moyen
(en $ constant et par foyer)
46 326662005
IDH0,951672008
Coefficient de Gini46,92005
Pauvreté12,6 % à 3,3 %662005
Les États-Unis sont un pays riche et développé, avec de fortes inégalités sociales. L'IDH est de 0,951 en 2005 et classe le pays au douzième rang des États les plus développés de la planète. Selon le bureau du recensement américain, le revenu brut moyen était de 46 326 dollars en 200566. Il est le plus élevé du pays dans le New Jersey (60 246 $) et le plus bas dans le Mississippi(34 396 $)68. À parité de pouvoir d'achat, ces niveaux de revenus sont comparables à ceux des autres pays développés. En 2006, 10 % des ménages les plus riches concentrait près de 50 % du revenu69. Le pourcent le plus riche en recevait 23 %70. Cette dernière catégorie a bénéficié entre 2002 et 2006 des trois quarts de la progression des revenus. La part des Américains vivant sous le seuil de pauvreté a légèrement augmenté pendant les deux mandats de George W. Bush.

Protection sociale

Article détaillé : Protection sociale aux États-Unis.
La protection sociale aux États-Unis couvre 90 % de la population américaine71. Depuis le New Deal et la création de l'État-providence (Welfare State), le gouvernement met en œuvre plusieurs programmes afin d’aider les personnes en difficulté : MedicareMedicaidAid to Families with Dependent Children (AFDC) puis Temporary Assistance for Needy Families(TANF) pour les mères au foyer, Early Childhood Intervention et SCHIP pour les enfants en difficulté, SSI pour les personnes âgées, les aveugles et les handicapés72Low Income Home Energy Assistance Program (LIHEAP) pour les plus pauvres73Old-Age, Survivors, Disability and Health Insurance (OASDHI) pour les chômeurs et les veuves, etc.
En 2000, 180 millions d’Américains74 bénéficiaient de la sécurité sociale. Le système de répartition des aides sociales est pluraliste et décentralisé : l’État fédéral donne une enveloppe fixe aux 50 États fédérés. La protection sociale dépend de la situation de l'individu : l'assurance maladie n'est pas obligatoire. L’organisation fédérale des États-Unis entraîne des inégalités géographiques quant aux dépenses et aux redistributions sociales. La philosophie dominante est que la meilleure assurance sociale reste le plein emploi : les divers gouvernements qui se succèdent cherchent avant tout à maintenir la croissance économique et à faire baisser le chômage. Contrairement aux idées reçues, le sort des pauvres ne laisse pas indifférent aux États-Unis75. La pauvreté est largement prise en charge par les Américains dans le cadre des associations caritatives (plus de 650 000 dans tout le pays), des organisations religieuses et des institutions philanthropiques ; les États-Unis sont le premier pays du monde pour le bénévolat76 : 93 millions d'Américains76 le pratiquent à différents degrés. Il implique surtout les retraités et les femmes. Le bénévolat américain est particulièrement développé dans le domaine des arts et contribue au fonctionnement de nombreuses institutions culturelles.
En 2005, le système des retraites procurait plus de la moitié de leurs revenus aux deux tiers des retraités des États-Unis77. Le système des retraites américain est complexe : la Social security est une retraite fédérale calculée en fonction du nombre d’années travaillées, des cotisations versées et de l’inflation. À la fin des années 1990, le gouvernement fédéral dépensait 289 milliards de dollars pour le système des retraites obligatoires78. Les Pensions sont payées par les grandes entreprises et les administrations publiques. Enfin, la retraite par capitalisation consiste en des plans d’épargne-retraite et des fonds de pension. Les retraités les plus pauvres reçoivent des aides fédérales complémentaires (OASDHI) et pour les soins (Medicare).

Démographie

Démographie américaine
Population
(millions d'hab.)
3092010
Densité
(hab./km²)
33,22008
Croissance
démographique (%)
6,4792000-2006
Espérance de vie
(années)
Hommes : 75,6
Femmes : 80,8
Population : 78,1
2007
Population de
65 ans et +
12,4 %792005
Indice de fécondité2,04642004
Taux de natalité
(pour 1 000)
14,22008
Taux de mortalité
(pour 1 000)
8,342008
Taux de mortalité
infantile(pour 1 000)
6,632004
Taux de migration
(pour 1 000)
3,412004
Âge médian
(années)
36.72008
Blancs non Hispaniques (%)65,6792008
Noirs (%)12,8792008
Asiatiques (%)4,5792008
Hispaniques (%)15,4792008
Avec plus de 300 millions d'habitants depuis 2006, la population des États-Unis représente environ 4,5 % de la population mondiale. Selon le bureau du recensement, à la date du 1er avril 2010, la population résidente des États-Unis se chiffrait à308 745 53880.
La population américaine a augmenté de 27,3 millions, soit 9,7 %, depuis le recensement de 2000. La croissance démographique annuelle est de 0,89 %58. Son indice de fécondité est de 2,05 enfants par femme58. Le nombre d'immigrés clandestins est estimé à 12 millions de personnes, soit 4 % de la population totale81. En 2006, 1,27 million d'immigrés ont reçu une carte de résidence légale. Le Mexique est leur premier pays d'origine depuis deux décennies suivent, depuis 1998, la Chine, l'Inde et les Philippines82.
En 2009, les cinq États les plus peuplés étaient la Californie (environ 37 millions habitants), le Texas (environ 25 millions), l’État de New York (environ 19,5 millions), la Floride (environ 18,5 millions) et l’Illinois (environ 13 millions)83. Sept États avaient une population inférieure à 1 million d’habitants : par ordre décroissant, le Montana, le Delaware, le Dakota du Sud, l’Alaska, le Dakota du Nord, le Vermont, et le Wyoming, qui constitue l’État le moins peuplé avec moins de 550 000 habitants83. Au final, le recensement de 2000 montre que les dix États les plus peuplés abritent 54 % de la population, tandis que 3 % de la population réside dans les dix États les moins peuplés. En 2000, le Sud (100,2 millions d’habitants, soit 36 % de la population) et l’Ouest (63,2 millions d’habitants, soit 22 % de la population) rassemblaient plus de la moitié de la population totale. Ils sont aujourd’hui plus peuplés que le Nord-Est (53,6 millions d’habitants, soit 19 % de la population), centre historique du peuplement et de la révolution industrielle. Depuis les années 1950, on observe un déplacement du centre de gravité du pays depuis le Nord-Est (qui abritait 26 % de la population en 1950) vers le Sud-Ouest. Ce sont en effet les États de l’Ouest et du Sud qui enregistrent la plus forte progression démographique. Ainsi, entre 1980 et 1990, 54,3 % de la croissance démographique nationale s’est faite au bénéfice des trois États de Californie, de Floride et du Texas. Cette tendance a perduré entre 1990 et 2000, le taux de croissance de l’Ouest ayant été de 19,7 % et celui du Sud de 17,3 % tandis qu’il s’établissait à 5,5 % dans le Nord-Est ; le Texas est désormais plus peuplé que l’État de New York. Entre 1990 et 2000, pour la première fois, tous les États américains ont vu leur population augmenter, au premier rang desquels le Nevada. Comme au cours de la décade précédente (+ 42 %), il a de nouveau enregistré le taux de croissance le plus important (+66 %). L’Arizona, le Colorado et l’Utah affichent des croissances atteignant plus de 30 %.
Structure par âge (estimation 201028) :
  • 0-14 ans : 20,2 % (hommes : 31,6 millions, femmes : 30,3 millions) ;
  • 15-64 ans : 67 % (hommes : 102,6 millions, femmes : 103,1 millions) ;
  • + 65 ans : 12,8 % (hommes : 16,9 millions, femmes : 22,5 millions).
La démographie des États-Unis diffère, sur certains points, de celle des autres pays industrialisés et développés :
  • Ils sont le premier pays d'immigration du monde : en 1991, ils ont accueilli plus de 1,8 million d'immigrants et, en 2005, ils comptent officiellement 36 millions d'habitants nés à l'étranger, soit 12,4 % de la population.
  • La natalité y est plus forte et dynamique que dans les autres pays riches.
  • Ils sont au troisième rang des pays les plus peuplés, derrière la Chine et l'Inde.
  • Un tiers environ des habitants se réclament aujourd'hui d'ancêtres appartenant à une minorité.
  • Il existe une cinquantaine d'agglomérations de plus d'un million d'habitants.
  • Onze ou douze millions de clandestins travailleraient aux États-Unis, provenant essentiellement d'Amérique latine.

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